Le musée d’histoire de la médecine et de la pharmacie de Lyon fut l’initiative, en 1896, d’Alexandre Lacassagne médecin légiste et médecin expert auprès des tribunaux ainsi que Professeur de Médecine légale à la Faculté mixte de Médecine et de Pharmacie de Lyon.
Au fil des années, le Musée a enrichi ses collections et possède désormais une riche bibliothèque d’ouvrages médicaux anciens, souvent imprimés à Lyon, ainsi qu’une documentation conséquente tant sur l’histoire médicale de Lyon que sur les différents acteurs de cette évolution (manuscrits, photographies, articles, etc.).
Un peu d’histoire
Le musée de l’histoire de la Médecine et de la Pharmacie Lyon 1 a été crée en 1896 par Alexandre Lacassagne. Situé au début dans l’Hôtel Dieu, il déménagea en 1901 au deuxième étage de l’ancienne faculté de sciences, quai Claude Bernard.
En 1930, l’hôpital Edouard Herriot, ainsi que la faculté de Médecine et de Pharmacie de Lyon, ouvrent leurs portes grâce aux généreux dons de Rockefeller. La collection de Lacassagne, dont la conservation a été confiée au Professeur Guiart depuis 1920, quitta alors les bâtiments du quai Claude Bernard pour ceux de l’avenue Rockefeller. A l’origine simple cabinet des curiosités d’Alexandre Lacassagne, cette collection devient officiellement un musée grâce au décret de Raymond Poincaré en avril 1914.
Alexandre Lacassagne posant parmi les pièces de sa collection
Les collections
Histoire de la médecine :
D’Hippocrate à Pasteur, en passant par le Moyen-âge et ses barbiers-chirurgiens, ou encore le siècle des Lumières et ses médecins magnétiseurs, chaque siècle a fourni son lot d’innovations médicales que le Musée de l’histoire de la médecine et de la pharmacie Lyon 1 se propose de vous faire découvrir. Voici un aperçu de quelques unes des pièces maîtresses de ce musée.
Serment d’Hippocrate
Baquet de Mesmer 1784
Bois (noyer clair marqueté), métal (huit tiges de fer, cercles de cuivre ; une cloche), cordes (1 corde autour de la paroi verticale à l’intérieur ; 8 cordes. Procès-verbal du 27/03/1846 de l’ouverture du baquet de Mesmer en possession du pharmacien Lanoix puis de M. Beckensteiner.
Appareil d’anesthésie d’Ombredanne
Auteur : Louis Marie Arsène Ombredanne (05/03/1871, Paris 11e-04/11/1956, Paris, 17e), est un anatomiste et chirurgien français, spécialisé dans la chirurgie plastique et la chirurgie pédiatrique. Fabricant : Collin
Cystoscope de Nitze
Exploration et nettoyage de l’intérieur de la vessie par les voies naturelles ou artificielles, en vision directe, imaginé par Alexandre Brenner en 1887. C’est la pièce la plus ancienne parmi les cystoscopes. C’est un cystoscope à vision directe. Ce n’était donc pas seulement un cystoscope explorateur : une petite tubulure, ou conduit pour cathétérisme, aboutit à proximité de la lentille d’objectif. Les premières lampes étaient volumineuses mais en 1886 apparut la lampe dite lampe mignon et les cystoscopes de Nitze furent équipés de lampes mignon. Cette lampe est à l’origine du développement de l’endoscopie
Scie d’Ollier
Scie d’Ollier destinée aux sections des os les plus durs au cours des résections osseuses. Couper et ouvrir les plâtres
Prothèses fonctionnelles
par corps de métiers suite à appel du maire Edouard Herriot à cause de la première guerre mondiale
Médaille A. Lacassagne créateur du musée
1913
Auteur : Jean-Antoine Injalbert (23/02/1845, Béziers-20/01/1933, Paris ; Prix de Rome en sculpture, 1874 ; Commandeur de la Légion d’honneur ; membre de l’Académie des beaux-arts, 1905).
Tumeurs cancéreuses
Tumeurs cancéreuses
XIXe siècle
Fabriquant : Charrière; a appartenu au Dr Tissot ; 14 instruments : un graphite pour opération du nez (ORL), lancette, bistouri, scalpel, pince, ciseaux, curette, passe-fils.
Histoire de la pharmacie
Le musée d’histoire de la Médecine et de la Pharmacie Lyon 1 expose également les différents remèdes utilisés au cours des siècles pour se soigner. Découvrez les ancêtres de nos boîtes de médicaments actuelles.
Thériaque
1730
Fabricant : Morelan, Croix-Rousse
Composition : ingrédients d’origine végétale (aloès, valériane, pavot, cannelle, poivre, gingembre, lavande, sauge, myrrhe, encens, etc.), animale dont la vipère, le castoréum et minérale (terre sigillée, bitume de Judée, sulfate de fer). Tous ces ingrédients étaient préalablement séchés, pilés et réduits en poudre. Après macération dans du vin, miel ou sirop qui lui donnait une consistance molle, la thériaque était administrée uniquement par voie orale. L’histoire de la thériaque remonte à l’Antiquité. A l’origine, cette préparation fut inventée comme antidote contre les poisons.
Il existait de nombreuses variantes pouvant contenir jusqu’à 70 ingrédients selon les pays, les régions. En France des villes comme Paris, Marseille, Lyon, Poitiers avait chacune leur recette.
Petits pains guérisseurs
« Petits pains miraculeux à Saint-Nicolas de Tolentin. Eglise Saint-Denis de la Croix Rousse contre la peste et les mal[adie] Contagieuses »
Don : Professeur Jules Guiart, directeur du Musée d’histoire de la Médecine et de la Pharmacie Lyon 1, Professeur d’histoire de la Médecine aux Universités de Cluj (Roumanie) et de Lyon, Membre correspondant de l’Académie de Médecine.
Ancienne trousse à pharmacie de voyage
Vitrines d’apothicaires et leurs boîtes de médicaments
Histoire de Lyon
Avec une longue tradition de maires-médecins, l’histoire de la médecine s’entremêle parfois à l’histoire de Lyon, le Musée d’Histoire de la Médecine et de la Pharmacie Lyon 1 la retrace.
Bureau de Gailleton
Affiche du bal de promotion des étudiants en médecine de 1907
Informations pratiques
Responsables : Pr René-Charles Rudigoz, Pr Daniel Benzoni
Adresse : 8, Avenue Rockefeller 69008 Lyon
Complément adresse : Domaine Rockefeller, aile A-D 1er étage
Tel. : 04-78-77-70-48
Mail : musee.medpharm@univ-lyon1.fr
Horaires d’ouverture : Lundi, mardi, mercredi, vendredi de 14h à 17h